Archive for the ‘Divers’ Category

Accouchement à domicile, vu par un papa

11 mai 2016

Un article un peu hors sujet sur ce blog, mais j’avais envie de partager cette aventure vécue début mars.

Pour la naissance de notre deuxième enfant, nous avons fait le choix, avec ma compagne, de l’accouchement à domicile (AAD). Ce choix s’est fait naturellement pour elle, un peu moins pour moi.
Nous recherchions avant tout moins de médicalisation, un accouchement où nous pourrions être acteurs et non simples spectateurs entravés par l’appareillage et les procédures médicales (mouvements limités par la présence permanente du monitoring, pose imposée et systématique d’un cathéter juste au cas où on aurait besoin d’une perf, accouchement imposé en position gynécologique, les personnes, inconnues jusqu’alors qui ne se présentent pas en arrivant en salle de naissance…).

Bref, dès que nous avons su qu’elle était enceinte, nous avons pris rendez-vous chez une sage-femme qui pratique l’AAD.

Le suivi global est également très appréciable : une seule personne (notre sage-femme) suit l’ensemble de la grossesse, avec consultation des spécialistes au cas par cas (en gros les seules les échographies ne sont pas au cabinet de la SF). C’est également cette même sage-femme qui assure les cours de préparation à l’accouchement (avec bien sur un focus sur la gestion de la douleur qu’il faut gérer sans péridurale).

Ces cours sont aussi l’occasion de voir que la nature est terriblement bien faite… Mais qu’on perturbe beaucoup de choses car on est trop interventionniste. Par exemple, j’ai l’impression qu’en maternité, ils n’ont qu’une obsession quand une femme se présente pour un accouchement : rompre la poche des eaux, pour accélérer le travail… Quand on t’explique que cette poche des eaux a aussi pour rôle d’amortir la pression de la tête du bébé sur le col, et donc de réduire la douleur, on ne comprend plus trop bien sur quoi est basé ce besoin irrépressible de la percer à tout prix ! Ils feraient mieux de permettre à la maman de rester verticale, ça ça aide faire descendre le bébé et accélère le travail !

Enfin arrive le jour J ! Pas mal de contractions le matin dès 4h, ma compagne se lève car elles l’empêchent de dormir. Elle vient me réveiller vers 6h car la douleur devient trop importante, nous décidons d’appeler la sage-femme vers 7h pour qu’elle passe voir où ça en est. Notre aîné est envoyé chez des copains pour la journée ! La sage-femme est chez nous à 7h30, les contractions se sont un peu calmées, pour elle ça n’est pas encore pour tout de suite… Elle lui propose de se reposer ce matin et de voir comment cela évolue dans la journée… Pour ma part, direction le boulot. Pour ne pas rester seule avec ses contractions, elle fait appelle à sa doula qui l’aidera à gérer la douleur.

Fin de journée, je passe chercher notre aîné et nous rejoignons ma compagne. La doula l’aura beaucoup accompagné pour gérer la douleur des contractions toute la journée. A mon retour, les contractions ce sont un peu calmées. Repas, puis couché de l’aîné, qui dort vers 21h. Les contractions se sont remises en route, j’accompagne comme je peux pour tenter soulager un peu la douleur ! Les bougies sont allumées et participent à créer une ambiance favorable à la relaxation : ce sera notre seule source de lumière pour les heures qui vont suivre.
Le contractions deviennent moins supportables, ma compagne demande à aller à la maternité. Je la soutien du mieux que je peux, mais ça ne m’étonne pas qu’elle en ai marre après une journée complète de travail. J’hésite à appeler la sage-femme maintenant ou d’attendre encore un peu ! Finalement, elle me dit qu’elle a besoin de pousser, j’appelle donc notre sage-femme qui se met en routes tout de suite (elle n’habite pas trop loin de chez nous) ! Après 10 minutes d’attente (qui nous ont quand même parues assez longues car l’envie de poussée est bien la), la SF arrive pour notre plus grand soulagement ! Dans l’intervalle, la doula est également revenue.
22h40 : il était moins une, 10 minutes après, notre petite Lucile était la !
L’accouchement parfait, la poche des eaux se rompt au moment de la sortie du bébé.

Minuit 40, tout le monde est reparti, nous somme tous les 2 avec notre petite fille, dans un environnement familier. Notre première nuit commence dans la sérénité.

Contrairement à ce que beaucoup de gens imaginent, je n’ai pas entendu hurler ma compagne de douleur, comme on le voit parfois dans les films/reportages.

Au final, j’ai personnellement trouvé énormément d’avantage à ce type d’accouchement, je peux citer

  • Le père trouve beaucoup plus facilement sa place, du fait que, dès les premières heures, on peut être en permanence avec le bébé et la maman ! Il n’y a pas « d’abandon » du nouveau-né et de la maman le soir. Le papa participe dès les premiers jours aux nuits, et prendre part aux changements de couche, aller chercher le bébé quand il se réveil…
  • Pour les aînés, c’est le top : la découverte du nouveau-né se fait à la maison, dans un environnement qui leur est naturel. Quand ils en ont marre, ils ont leurs jouets à portée… je pense que pour moi, cela aurait été délicat avec notre aîné, il n’aurait pas tenu en place à la mat et on aurait dû quitter la mat au bout d’une demi-heure… Frustrant pour le papa et pour les aînés. Sinon, on peut toujours mettre les grands chez la nounou/des amis/les grands-parents/la crèche pendant que papa est à la mat… Mais je comprendrais le sentiment d’exclusion des aînés dans une telle situation… pour moi, ça n’a rien d’idéal, et ça ne facilite pas les relations entre la fratrie ! Pour les amis qui viennent voir la maman et le bébé c’est mieux aussi : café-thé-biscuits au programme !
  • Pour la maman, la possibilité d’accoucher dans la position qui lui convient le mieux (aucune femme ne choisirait naturellement la position gynécologique pour accouchée, qui est peut-être la plus pratique pour les médecins mais sans nul doutes la pire pour la femme). Possibilité aussi d’accoucher éventuellement dans l’eau (nous avions loué une piscine d’accouchement, mais finalement nous ne l’avons même pas installée…).
  • Beaucoup moins de dérangement qu’à la maternité : les services en maternité démarrent tôt, la plupart du temps les petits-déjeuners sont servis vers 8h et le personnel vient voir la maman dans la foulée. Quand le bébé s’est endormi tard, être réveillé aussi tôt n’est pas forcément l’idéal pour bien commencer la journée. Je ne parle même pas de l’accouchement lui-même, les salles d’accouchement à l’hôpital se transforment parfois en vrai hall d’hôtel 😉 .
  • Quantité et qualité des repas : nous avions été vraiment déçus à la maternité ou notre aîné est né. Ma compagne avait trouvé la quantité notoirement insuffisante, surtout pour une maman allaitante, qui mange donc pour 2 ! Je ne parle même pas de l’absence de repas à l’issue de l’accouchement : accouchement à 19h30, le personnel ne lui avait rien demandé, et lorsqu’elle à réclamé à 22H30, on lui a apporté un yaourt… un peu léger quand on vient d’accoucher et qu’on a à peu près rien mangé depuis le matin…
  • Nous avons été suivi par une personne passionnée par son travail, aux qualités humaines exceptionnelles ! Durant toute la grossesse, l’humain passe devant le médical, et c’est vraiment très appréciable (la grossesse n’est pas une maladie !).
  • L’environnement global : pas de lumière désagréable, puissante et froide, type lumière de bloc opératoire, les microbes sont les nôtres et pas ceux des voisins de chambre
  • Un vrai suivi après l’accouchement par la SF, dans les 2 heures qui suivent la naissance… La sage-femme est en effet la exclusivement pour nous, elle ne s’occupe que de nous. En structure, une fois l’accouchement terminé, on est parfois un peu abandonné, pourtant, les premières dizaines de minutes qui suivent l’accouchement sont probablement les plus dangereuses (risques d’hémorragies notamment). Lors de notre accouchement au CHU, il s’est trouvé que plusieurs femmes sont arrivées juste après la naissance de notre fils, et nous avons été abandonnés (accouchement 19h30, nous ne sommes montés en chambre qu’à 23h, parce que nous l’avions réclamé, on nous avait un peu oublié…).
  • La femme est respectée : pas d’interventions inutiles qui sont souvent non nécessaires voir indésirables (épisiotomie, perçage de la poche des eaux, injection de divers produits destinés à accélérer l’accouchement…). La position que la femme adopte pour accoucher lui permet d’attraper son bébé (à la différence de la position gynécologique où le femme ne voit rien et a peur de faire tomber son bébé).
  • on prend le temps : le cordon n’est coupé que lorsqu’il a cessé de battre (c’est la recommandation de l’OMS) pendant ce temps, maman a le bébé sur elle et peu créer les premiers liens, en peau à peau. Pas d’obsession de la désobstruction (la aussi la nature est bien faite et un bébé né normalement évacue seul les sécrétions présentes dans ses voies respiratoires), pas d’examen immédiat, pas de pesée dans la minute, pas de collyre. Bref on évite tous les gestes sources de stress pour le bébé comme pour les parents.
  • je ne sais pas si c’est liée à l’AAD mais ma compagne petait bien plus la forme après l’AAD qu’après l’accouchement à l’hôpital…
  • Enfin, pas de changement d’environnement imposé par la sortie de la mat… je me souviens qu’avec notre aîné, le retour à la maison l’avait pas mal perturbé (beaucoup plus de pleurs qu’à la maternité les premiers jours à la maison…).

Ikehack : meuble pour imprimante laser

30 janvier 2015

Présentation du problème

Il y a un an, j’ai acheté une imprimante laser couleur, une HL-3140CW pour être précis. Ce genre d’imprimante est plutôt… mastoc, et n’est pas nécessairement du plus  bel effet exposé dans un salon ou une chambre… sans parler que cela prend la poussière et les doigts des enfants…

Je me suis donc mis en quête d’un meuble qui puisse accueillir ce type d’imprimante. Mes recherches n’ont rien donné, il semblerait que ce genre de produit n’existe tout simplement pas…

Je ne me suis donc pas démonté et je me suis mis à la recherche d’un meuble qui puisse accueillir ce type d’imprimante, un cube aux dimensions de 41 x 46,5 cm de base et 24 cm de haut, quitte à détourner un meuble qui n’était pas destiné à cet usage à l’origine. Le problème qui se pose également, c’est que le chargement des toner sur ce type d’imprimante se fait par le dessus, et cela demande donc de disposer d’un espace conséquent au dessus de l’imprimante (hauteur totale capot ouvert, environ 50 cm).

La HL-3140CW ouverte

La HL-3140CW ouverte

Plusieurs solutions :

  1. Garder un espace libre au dessus de l’imprimante pour changer les toner : perte de place énorme
  2. Sortir l’imprimante du meuble pour changer le toner vide : solution assez moyenne, l’imprimante pèse plus de 17 kg et bien sur les toner ne sont jamais vide en même temps : beaucoup de manipulations, peu pratique
  3. Disposer d’un tiroir pour « extraire » l’imprimante du meuble quand le besoin se présente

Cahier des charges

Le cahier des charges final sera donc :

  • Un meuble fermé, disposant de passages de câble
  • Largeur mini : 45 cm, profondeur mini : 50 cm (afin de disposer d’espace autour de l’imprimante pour son refroidissement)
  • Un plateau tiroir qui permette de sortir l’imprimante du meuble pour le changement des toner

Recherche du candidat idéal

J’ai recherché tout d’abord du côté des meubles sur mesure… on trouve des sites Web qui proposent du sur mesure partiel (un « modèle » est proposé et on peut adapter les côtes). Pas de salut de ce côté, en général, soit les dimensions maximales étaient en dessous des miennes, ou alors on ne pouvait pas avoir de portes ou des choses dans ce genre… Solution écartée assez rapidement.

J’ai donc commencé à regarder du côté du catalogue Ikea. Rapidement, il m’est apparu que les seuls meubles qui pouvaient répondre à mes besoins étaient des meubles de cuisines : ce sont les seuls à proposer une profondeur suffisante (le standard Ikea semble être à 60 cm, ce qui est parfait pour moi). En choisissant bien les couleurs du meuble et des portes, il y a possibilité de faire quelque chose qui ne fasse pas trop cuisine. J’ai retenu un élément bas de la gamme METHOD, avec un plan de travail assorti (j’ai choisi ce plan, utilisé côté blanc visible évidement). Les dimensions du meuble sont 60 cm de profondeur et 80 cm en hauteur comme en largeur.

Le problème de la tablette coulissante

Le marchand suédois ne propose aucune solution qui permette d’avoir un plateau qui sort du meuble. J’ai donc décidé de le jouer en mode DIY ! Je me suis rendu dans mon Leroy Merlin favoris pour dégoter 2 coulisses 50 cm à sortie totale. Avec 45 kg de charge max, j’ai de la marge.

Coulisse a sortie totale, 50 cm, charge max 45 kg

Coulisse a sortie totale, 50 cm, charge max 45 kg

Il suffit ensuite de leur adjoindre une planche de 50 cm de profondeur. J’ai opté pour une chute d’aggloméré en 18 mm dont je disposait à la maison.

Mise en œuvre

Il suffit dans un premier temps de monter le meuble selon le plan fourni par Ikea. Aucunes difficultés. Il vous faudra par contre vous équiper de quoi découper le plan de travail (idéalement scie circulaire… je l’ai fait à la scie sauteuse, mais c’est difficile de faire une coupe nette avec cet équipement, la lame ayant tendance à se vriller légèrement… dans tous les cas, l’aggloméré du plan de travail est tellement dur qu’il faudra équiper votre scie d’une lame neuve, impérativement, et vous armer de patience). Moyennant deux autres découpes (la bonne largeur + ajustage de la profondeur), vous pourrez vous servir de la chute pour faire l’étagère roulante.

On ne peut pas monter directement les glissières sur les montants du meuble. En effet, ouvertes, les portes débordent sur l’intérieur du meuble. J’ai donc choisi de placer entre les montants du meuble et les glissières une « entretoise » découpée dans de l’aggloméré de 18 mm d’épaisseur. J’ai retenu des entretoises de 4 cm de largeur (soit environ la largeur de la glissière) et de 50 cm de long (identique à la longueur des glissières).

Vissage de la glissière dans le meuble

Pour la mise en place de la glissière, j’ai tout simplement commencé par positionner l’ensemble glissière + entretoise sur les trous existants destinés à fixer les étagères fournies par Ikea. Cela a l’avantage d’assurer à la fois le niveau et que les 2 glissières soient bien face à face, d’autant que les trous des glissières tombent en face de ceux du meuble ! Cela laisse certes un espace d’environ 7-8 cm entre le plateau coulissant et le bas de meuble, mais c’était souhaité chez moi, cela laisse de l’espace en bas de meuble pour mettre les multiprises et stocker le surplus de câbles.

L’aggloméré Ikea fait 18 mm d’épaisseur, l’entretoise également. Il faut donc trouver des vis bois de 35 mm de long. On ne le trouve pas (ou difficilement) au détail, j’ai pour ma part acheté un kit de chevilles à aggloméré dont les vis faisaient la bonne longueur (de ce type).

Il faut ensuite fixer correctement l’ensemble en utilisant un nombre généreux de vis (pour ma part, 7 vis), car l’aggloméré résiste assez mal à l’arrachement. Il est impératif de faire un avant trou au diamètre du filetage dans l’entretoise (sinon, vous aurez des difficultés à plaquer l’entretoise au montant du meuble a cause du pas de vis qui éloigne l’ensemble lors du vissage. Un avant trou dans le bois du meuble permet également de faciliter grandement le vissage (les vis on peu de prise notamment à l’engagement dans le contreplaqué).

Vissage de la glissière côté plateau

Côté plateau, j’ai opté pour des vis de grande longueur : en effet on va visser dans le chant du contreplaqué, et la résistante est faible, d’autant que la charge viendra en cisaillement. J’ai donc retenu des vis de 4,5 mm de diamètre et 50 mm de long. La aussi, l’avant trou est indispensable, notamment pour pouvoir visser droit (vu la longueur des vis, si on ne visse pas droit, les vis risque d’effleurer voir de ressortir de la planche). La aussi, il faut se montrer généreux sur le nombre de vis pour répartir les forces.

Il est important de faire une découpe précise de la largeur du plateau, car le montage ne laisse que très très peu de marge de manœuvre : si c’est trop large, ça ne rentrera pas, si c’est pas assez large, on ne pourra pas emboîter les glissières. Le plateau ne fait que 50 cm de profondeur pour 60 cm de profondeur de meuble : les 10 cm au fond permettent de passer les câbles.

Basculement du meuble

Avec le plateau tiré, j’ai constaté qu’il avait tendance à basculer, même sans imprimante dessus. Il faut dire que ces meubles sont normalement conçus pour être fixés au mur, chose que je ne souhaite pas faire (location…). J’ai donc opté pour la solution du contrepoids. J’ai acheté chez Décathlon des poids d’altères, sous forme de 4 poids ronds en fonte de 5 kg (soit un total de 20 kg), que j’ai fixé sous le meuble grâce à des boulons : pas de place perdue à l’intérieur du meuble et poids invisible grâce aux plinthes (qui ne sont pas encore en place sur la photo). Une fois chargé, le meuble n’a plus tendance à basculer.

Il reste à faire un trou pour le passage de câbles à chacun des étages qui accueillera un périphérique nécessitant une alimentation électrique. Cela se fait très facilement et proprement à la scie cloche dans le fond du meuble en contreplaqué 3 mm.

Le montage en images

Le meuble fermé

Le meuble fermé

Ouvert - tiroir poussé

Ouvert – tiroir poussé

 

Ouvert - tiroir tiré

Ouvert – tiroir tiré